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Effet d'un programme d'activité physique calibrée au long cours sur les capacités aérobies de patients atteints de maladies neuromusculaire : présentation de deux cas
Jeanne
BINDLER
(Strasbourg, France),
Evelyne
LONSDORFER
(Strasbourg, France),
Aleksandra
NADAJ-PAKLEZA
(Strasbourg, France),
Jean-Baptiste
CHANSON
(Strasbourg, France),
Marie-Eve
ISNER-HOROBETI
(Strasbourg, France),
Charles
PRADEAU
(Strasbourg, France)
Objectif :
Les données actuelles montrent qu’une activité physique (AP) au long cours chez les patients atteints de maladies neuromusculaires (MNM) peut être bénéfique. Néanmoins, il n’existe aucun consensus sur les modalités de prise en charge. Les programmes proposés sont le plus souvent courts. Nous rapportons l’évolution de deux patients suivis pour maladie de Charcot Marie Tooth de type 1A (CMT1A) et dystrophie facio-scapulo-humérale (FSHD) après prise en charge calibrée à long terme.
Matériel/Patients et méthodes :
La prise en charge se déroulait en 2 phases. La première en hospitalisation de jour, 3 demi-journées hebdomadaires durant 6 semaines. Elle intégrait un réentraînement sur ergocycle et un renforcement musculaire calibrés : fréquence cardiaque au premier seuil ventilatoire (SV1) et 50% de la force maximale. La seconde phase était basée sur un programme d’auto-rééducation calibré au long cours (activité mixte), adapté aux paramètres de sortie. Une épreuve d’effort était réalisée avant et à distance de la sortie d’hospitalisation.
Résultats :
On notait pour les 2 patients une amélioration de la puissance maximale aérobie (+33% pour le patient CMT1A, +12,5% pour la patiente FSHD), de la VO2 max (+39% et +30%), du SV1 (en puissance et VO2) et une amélioration de la FC pour des charges similaires.
Discussion - Conclusion :
Ces résultats montrent l’efficacité de l’AP calibrée au long cours sur les capacités aérobies. L’amélioration de l’adaptation cardiaque et des capacités au SV1 suggèrent un impact sur la limitation périphérique des patients. Ceci est à confirmer et explorer pour chaque type de MNM. Enfin, il conviendra de mieux évaluer l’impact sur les capacités fonctionnelles.
Mots clés :
Maladies neuromusculaires, maladie de Charcot Marie Tooth, dystrophie facio-scapulo-humérale, activité physique adaptée, capacités aérobie
Liens d'intérêts :
Aucun